Bon c'est encore moi pour une des dernières pages de cette saison 2008 alias erwanenvadrouille saison 3. Je m'en reviens juste de San Blas, un tout petit archipel qui étend ses îles le long de la côte Atlantique du Panama. Je ne sais combien d'îles le composent (Julien me dit environ 370) mais elles sont aussi belles les unes que les autres : îles paradisiaques bordées de sable blanc, cocotiers à profusion, animaux un peu bizarres comme des singes et des toucans et pleins de bébettes suceuses de sang.
Mais le site se mérite : 3 heures de route dans les montagnes sur des chemins de terre ou plutôt de boue, 1 heure de canot à moteur avant d'arriver sur une des îles habitée qui forme ce qu'on appelle ici une "île-cité" où chaques personne essaye de gagner quelques centimètres sur la mer en construisant au-dessus des flots sa petite maison et un peu plus loin le joli cabinet qui est en fait un petit trou dans le plancher par lequel on peut voir les jolis poissons qui se nourrissent des matières organiques que nous daignons leur donner. Ces jolis petits poissons sont ensuite pêchés par les enfants du village et la boucle est bouclée : direct'ment du producteur au consommateur !
Ah c'est sur il ne faut pas s'attendre au confort sur ces îles : les cabinets dont je viens de parler, la douche qui n'est qu'un bidon d'eau de pluie avec une grosse louche pour s'arroser, eau froide bien entendu et le tout dans une sorte de cabane en bois aux planches disjointes, sans toît, et donnant dans la cuisine où toute la famille est réunie. Le dortoir est du plus simple confort puisqu'avec un peu de chance on peut avoir un lit, sinon un hamac.
Les gens sont plutôt cool, les femmes portent des colliers de partout et sont tout en couleur, un joli anneau doré dans le pif pour éloigner les démons. Elles passent leur temps à préparer la bouffe et à s'occuper des enfants. Leur loisir est de faire de l'artisanat et plus précisément les molas, pour lesquels elles sont réputées : ce sont des voiles de patchwork super bien faits et hauts en couleurs, comme leurs sapes. Et attention, la société Kuna, le nom de ces indiens, est matriarcale : ce sont les femmes qui tiennent le porte-monnaie ! Mais heureusement qu'il n'y a pas un magasin dans ces îles, juste une petite épicerie où acheter les matières premières pour la bouffe. Pas fous ces Kunas !!!
