erwanenvadrouille

Cool de pouvoir avancer enfin sur le blog et vous faire partager nos aventures ! Bon, après le Pacaya nous partons direction Chichicastenango ou Chichi pour faire plus rapide. Ne demandez pas à Julien comment se nomment les gens de ce village parce que j'ai bien peur qu'il n'y ait pas encore de petite fiche jaune sur cela.

Pourquoi vais-je parler de tout ça en même temps ? Parce qu'à Chichi il n'y a rien d'autre qu'un marché mais quel marché ! Un des plus coloré d'Amérique Centrale où les locaux vendent de tout et n'importe quoi : de jolis tissus bariolés qu'on trouve super beau ici et qu'on achète pour ramener à la maison et qu'on laisse dans un placard parce que pour le mettre chez nous il faut au moins faire une fac de philo ou un truc comme ça ! De beaux hamacs dont un qui va me suivre jusqu'à Tahiti pour de belles siestes colorées, des fringues, des poupées, des tee-shirts et pleins de bidules du genre.
Autre intérêt, le cimetière hyper coloré et gai où des prêtres Mayas officient et font des offrandes aux ancêtres dans leur langue bizzarre. À noter que Morgan gerbe à peu près une fois par heure, c'est ça aussi de bouffer trop de légumes !!! La route entre Antigua fût longue pour nous mais surtout pour elle !!!

Entre Chichi et Panajachel alias Pana, une demi-heure de route et un vomi à l'arrivée. Ici on est au bord du lac Atitlan, un des plus beau de la région voire de l'Amérique Centrale. Sur Pana il n'y a pas grand chose à dire à part que c'est hyper touristique et que du coup ça grouille de magazins de souvenirs et conpagnie et surtout que les prix sont un peu au dessus de la qualité attendue. Nous ne restons qu'une nuit ici, le temps que Morgan se remette un peu et elle a déjà l'air mieux puisqu'elle commence à ronchonner.
De bonne heure nous prenons la lancha pour San Pedro et traversons une partie du lac pour arriver dans ce petit village beaucoup plus typique et moins touristique que Pana. Ici on trouve de vieux hippies qui ont débarqués dans les années 70 et ne sont pas partis, des jeunes hippies en mal d'identité qui viennent avec leurs cheveux longs et leurs joints. L'ambiance est plutôt "cool mec" et c'est hyper reposant. Mais nous notre trip c'est de se défoncer alors on décide d'une rando avec guide, départ 5h du mat'. Mais ce putain de guide de merde c'était en fait une grosse fainéasse et nous a fait prendre le bus en nous disant qu'on arriverait directement au bas du sentier de 3h de grimpette pour el nariz del indio mais on est effectivement arrivés au bas de la fin du sentier et on est monté en un quart d'heure sur ledit nez. J'étais un peu furax et je ne me suis pas gêné pour le dire ! S'il faut voir le bon côté des choses, on a vu le lever du soleil sur le lac et presque le Pacifique dans la brume, et on a visité le marché de Santa Clara, un mignon petit marché local où nous étions les seuls étrangers et rien que ça valait le déplacement.
Pour finir la journée, nous nous sommes inscrits à un concours de pétanque organisé par le patron québécois de la piscina de San Pedro et les premiers verres de Ricard ont commencé à me dérider un peu de cette sale aventure que nous a fait le guide. Manu et Morgan sont éliminés au premier tour, je gagne contre Jack, un vieux hippie aux lunettes vertes rongé par la liche qui devait voir au moins deux cochonnets. Le deuxième à avoir subi la défaite était du même acabit mais avec une sclérose en plaque et se déclarait le meilleur du monde et des environs. Finale à trois contre un autre Français et un amerloque qu'il était hors de question de laisser gagner et après quelques beaux points on l'a vite dégommé, sa fierté américaine en a pris un sacré coup et j'ai finalement gagné la compétition et la bouteille de rhum qui allait avec. Un concours pas dispendieux et une fin amicale où tout le monde a pu goûter au rhum dans une tournée générale sauf l'amerloque qui a bu son verre et s'en est allé déçu. Me voilà donc le premier champion de pétanque de San Pedro !!! La fin de journée s'est terminée habillé dans la piscine, Morgan mettant des glaçons dans le short de Daniel notre hôte de la piscina et je me suis retrouvé tout seul à faire la tournée des ducs avec les copains de la piscina, Morgan et Manu s'étant partagé à tour de rôle le cabinet pour le vomi.

 

Un peu fiu du Belize et surtout de Belize City, nous nous envolons pour Punta Gorda, minuscule petite bourgade de la côte Caraïbes d'où partent quelques lanchas épisodiquement pour rejoindre le Guatemala au lieu-dit Livingston où habite ledit Jonathan le goéland. Une chance, on est dimanche et il y a une lancha qui part aujourd'hui et c'est tant mieux parce que passer une nuit ici aurait été un peu galère. C'est bien joli mais il n'y a pas grand chose, à tel point que les commerces doivent diversifier leur activité : la laverie du village fait aussi office téléphonique et réservation des billets d'avion nationaux et internationaux... (je ne suis pas sur que j'irai chez eux établir un itináraire tour du monde !!!).

Au bout d'une bonne heure de bâteau, nous arrivons donc à Livinston où nous nous faisons gentimment assaillir par quelques rabatteurs qui flairent le coup et suivent les touristes jusqu'à l'hôtel où ils disent que c'est eux qui les amènent et du coup réclament du blé aux aubergistes. Mais celui qui nous escorte est tellement con qu'on le sème en route sans qu'il s'en rende bien compte.

Livinston est super joli, de jolies petites rues, un rythme supra-cool, de petits resto et bars sympas un peu partout. Une magnifique pension avec des bungalows au bord de l'eau et surtout une des meilleures table de la ville où l'on sert le tapado qui est une soupe au lait de coco avec du poisson, du crabe, des crevettes, des plantains dedans et c'est divinement bon !!! Quelques plages qui ne brillent pas par leur beauté mais Manu et moi on va quand même aller se baigner, l'eau saumâtre du Rio Dulce est tellement bonne ! Quel dommage qu'on ait prévu de ne rester qu'une seule nuitée ici !!!

Le lendemain, de bon matin, nous reprenons la lancha et voguons sur le fleuve direction Rio Dulce, la ville située à près de 2 heures de navigation de Livingston. En chemin nous rencontrons des habitants des rives qui vivent au beau milieu de la forêt, sûrement peuplée de méchantes bébettes et très certainement de saloperies de moustiques. Comme il est de bon matin, on croise certains de ces gens en train de se laver dans la rivière ou des mamas en train de laver le linge, toujours dans la même rivière. Une jeune fille des environs monte dans la barque et se rend à Rio Dulce, c'est sûrement la première fois qu'elle quitte sa forêt. Elle ne parle que quelques mots d'espagnol, elle parait toute intimidée par le fait d'aller à la ville. Je surprends en partie quelques brides de la conversation que lui fait un des hommes de la lancha qui lui demande quel âge elle a et qu'elle répond qu'elle ne le sait pas... Un autre monde !!!

À Rio Dulce, une ville de passage où le touriste ne fait qu'attendre son car, on nous apprend que le prochain bus pour Copan ne part qu'à 9h, demain matin ! La loose !!! Alors on va se démerder autrement et trouver un taxi qui veut bien nous amener là où on veut aller, à plus de 4 heures de route de là et bien sur à un prix défiant toute concurrence. Ah on s'est battu pour faire descendre le prix !!! Mais ceci est une autre histoire.

Mon dieu quel changement !!! On passe directement des années 50 au XXIe siècle sans transition avec son lot de voitures bien de notre époque, des échoppes partout où l'on trouve de tout, des publicités flashies nous disant qu'il faut acheter le dernier 4x4 de Mitsu ou le Nokia dernier cri... Bref, nous voilà revenus en pleine société de consommation, celle que l'on connait. Autre changement majeur, nous ne sommes plus que Manu et moi depuis 2 jours, depuis que Seb est rentré en Bretagne mais celui-ci va être remplacé par Morgan qui arrive ce soir.

Profitant ce ces derniers instants en amoureux nous partons visiter Ciudad Guatemala, le capitale du pays du même nom (mais vous le saviez déjà, heureusement, sinon Julien serait encore venu se la péter) ! C'est une ville gigantesque qui s'étend tout en longueur et apparemment mal famée (il y a des charcutiers à tous les coins de rues) mais nous n'allons peut être pas essayer de le vérifier...
La première chose à faire est de se sustenter et nous le faisons immédiatement auprès d'une gentille madame qui fait des burritos dans la rue et c'est un vrai plaisir de remanger normalement après ces deux semaines à Cuba où, comme je l'ai déjà dis, manger est plus une nécessité qu'un plaisir. On va en fait manger plusieurs fois dans la journée dans de vieilles gargottes, même Manu et son tube digestif peu enclin à digérer le moindre microbe !!! Et il n'y a pas grand chose d'autre à foutre à Guatemala à part voir son marché de fruits et légumes qui est assez sympa avec pas mal de trucs qu'on ne connait pas du tout. La nuit tombée, on retourne à l'hôtel attendre Morgan qui arrive en début de soirée mais également un appareil photo tout neuf qu'elle me raméne vu que le mien est tombé en rade 4 jours aprés notre arrivée à Cuba.