Bon, ce n'est pas par mauvaise volonté que je n'ai pas donné de nouvelles depuis mon entrée au Panama. En fait, depuis plus de 15 jours il pleut sans discontinuer sur cette côte Caraïbe, raison pour laquelle je suis d'abord passé par le Nicaragua. En effet, les journaux costaricains que je lis tous les matins (en buvant mon café et en mangeant ma baguette au beurre salé comme un bon breton) décrivaient des scènes de catastrophes naturelles et d'inondation dans le secteur sud-est. Mais après 15 jours, un rayon de soleil a percé et il était donc temps de descendre vers Puerto Viejo puisque le ciel bleu était de retour. Mais malheureusement, le Sébastien Folin local n'a pas vu qu'un deuxième front froid s'annonçait sur la région et si j'ai eu un superbe temps pour visiter la ville, il était temps de se barrer parce que bonjour la couleur du ciel le lendemain !!!
Je suis donc remonté dans un de ces jolis cars tout pourris qui s'arrêtent toutes les 2 minutes et ce sous des trombes de flotte. Et chemin faisant, il m'a été donné de voir les résultats de l'inondation précédente et effectivement il est temps de se barrer d'ici... Les bananeraies sont complètement saccagées, les canapés sont dehors de même que les meubles pour les nettoyer, les gens balancent par les fenêtres des seaux de boue, ... Pas cool le secteur !!! Et donc me voici à la frontière, prêt à emprunter à pieds le pont de chemin de fer qui me mène au Panama. De nouveau les formalités administratives et un tampon de plus qui orne mon passeport déjà bien chargé et hop, c'est partit pour la ville d'Almirante d'où partent les lanchas pour Boccas del Torro. Je ferai vite sur ce petit village sis sur la Isla Colon où Colomb aurait atterrit un certain jour de 150? et quelques (désolé pour le manque de précision mais Julien n'a pas fini de lire le journal de bord de C.Colomb qu'il avait commencé avant de quitter Tahiti). Boccas del Torro doit être un village sympa, sous le soleil. Il doit y avoir pas mal de trucs à voir sur l'île, des plongées peut-être cool, de belles photos à prendre s'il y avait eu un tant soit peu de rayons lumineux. Mais que de la flotte, ou presque ! Les quelques photos ici présentes témoigneront de mes dires.
Et donc finalement je ne vais pas m'attarder et rejoindre le versant Pacifique en prenant un minibus local où le but du jeu est de faire rentrer le plus de personnes possibles, avec leur sac et les cabats et tout et ce, dans le minimum d'espace. On doit être 30 dans un bus de 20 personnes, les sacs sur les genoux. Heureusement qu'il n'y a que 150 bornes ! Mais c'est sans compter sur les intempéries qui, de ce côté de la frontière également, ont fait des leurs ! Et il va nous falloir 5 heures pour faire ce trajet ! En effet, sur cette route de montagne qui traverse l'épine dorsale du Panama, des décombres en tout genre dont de grosses caillasses jonchent sur la route (superbe ce mot : jonche ), des coulées de boue recouvrent la voie quand c'est pas la route qui est tombée dans la rivière !!! Et finalement, j'arrive vers 16h à David, la superbe ville de David, qui a subiun tremblement de terre et les inondations il y a 15 jours !!! Il y a des jours avec et des jours sans comme on dit...
