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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 17:40

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Croix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fait non, je devrais dire : parce que la Bretagne est une des plus belles régions du monde (voire la plus belle) !!! Et je ne suis pas chauvin...     

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En fait, une petite page pour continuer à faire vivre ce blog depuis que je m'encroûte à Tahiti et depuis que j'ai signé en neuro au CHPf Mamao... Finie la belle vie de Bohême et les voyages qui n'en finissent plus !!! Ah, quel dommage (mais on sait jamais, sur un malentendu...).Pontivy-1.JPGPontivy-2.JPG

Donc, pour faire profiter les connaisseurs, pour faire baver ceux qui connaissent et qui voudraient y revenir, pour faire envie à ceux qui ne connaissent et pour faire taire les mauvaises langues qui disent qu'il pleut toujours en Bretagne (en fait il ne pleut que sur les Parisiens et les cons).

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Et désolé encore à tous ceux que je n'aurai pas eu le temps de voir pendant ce cours séjour en pays celte, j'essayerai de me rattrapper la prochaine fois que je viendrai !!! Et de toute façon, vous êtes les bienvenus sur Tahiti au cas où l'envie vous prendrait de venir y dépenser votre oseille... Mon mail n'a pas changé donc aita pe'ape'a !!!     

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Vive la Bretagne libre !!!

 

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 03:38
OliCyclone1















Voici, partagé en quelques lignes, les préparatifs, l'attente et le passage d'Oli, cyclone tropical. Depuis le début de la saison des pluies, on entend dire que 2010 sera une année à cyclone : des faits scientifiques (année el nino) et des dires un peu moins basés sur des faits avérés (un cyclone tous les 10 à 20 ans en Polynésie et on en est à peu près là). Bref, quoi qu'il en soit, les conditions pour la naissance d'un cyclone sont là, notamment la température de l'air et une eau chaude (un peu plus de 30°C en ce moment). Et c'est donc depuis quelques jours que nous suivons à la télé la naissance un peu à l'ouest de la Polynésie de dépressions tropicales.
Maison beau tempsMaison OliUne première dépression a donné un cyclone avorté appellé Nisha la semaine dernière. Mais comme les conditions climatiques sont toujours présentes, d'autres dépression se creusent et en début de semaine, la pression atmosphérique est descendue en dessous de la barre de 971 hPa, donnant naissance à Oli dont la trajectoire l'amenanit directement vers les Îles Sous Le Vent. Les premières personnes évacuées ont été les quelques copraculteurs vivant sur Mopélia à l'ouest de Bora que l'Armée est allée chercher en hélico. Les habitants de Maupiti et Bora furent ensuite les premiers touchés par Oli. Peu de destructions à Maupiti grâce aux nombreuses maisons MTR anti-cycloniques (héritage du cyclone Osea en 1997), Bora est plus sévèrement touchée sans déplorer pour autant de victimes (plus de peur que de mal pour les Bora Boraien et les touristes présents sur place). Oli a poursuivi son chemin vers Raiatea-Tahaa puis Huahine avant de poursuivre vers Tahiti.
Houle OliHoule Oli 3
Pendant ce temps à Tahiti, mercredi 03 février, les magasins sont vidés de bouteilles d'eau, riz, farine, pâtes, lampes-torches, piles et autres bricoles du genre. A part les queues devant les magasins et les gens qui en sortent en courant pour aller se mettre vite à l'abri (après avoir payé à la caisse quand même), pas un chat dehors. Habituellement, à cette heure (il est 16h30), on est dans les bouchons des sorties des écoles, du travail, ... Et là, personne !!! Une vraie atmosphère de fin du monde (ou de dimanche après-midi quand on n'est pas de Marseille). Signalons quand même que le ciel est gris-noir, que des trombes d'eau tombent du ciel et que le vent souffle déjà avec quelques petites rafales. Sur le front de mer, idem, pas une voiture. Les quais sont inondés, l'eau déborde sur la route et quelques personnes sont là à immortaliser le spectacle. Mais que fais-je là, en scooter, alors que tout le monde s'est réfugié à l'abri chez lui ? Je ne fais pas un reportage pour mon fameux blog mais je pars à l'hôpital, non pas parce que je suis réquisitionné mais parce que j'ai eu la bonne idée de prendre une garde aux urgences aujourd'hui... Cool !!!
houle Oli 4Houle Oli2A l'hôpital, presque plus de voiture sur le parking, pas un chat dans le hall d'entrée, quasi personne à l'accueil des urgences (fréquence de personne aux urgences = fréquence du phénomène cyclonique). Et oui, tout le monde reste à la maison alors on va pas venir squatter aux urg' !!! Tant mieux en même temps mais on pense quand même que les seules entrées seront pour des trucs graves ? La nuit tombe, il est à peine plus de 18h et on s'occupe avec les quelques personnes qui ont daigné venir. Dehors c'est étrangement calme, pas un souffle de vent et surtout il fait extrêmement lourd, on transpire comme des cochons. De toute façon, à la vitesse à laquelle se déplace Oli, elle ne doit pas être là avant 4h du matin.
quai oli Quai Oli 2A 18h, Tahiti passe d'Alerte Orange à Alerte Rouge. A 21h, interdiction de circuler, la police veille. Les bateaux assurant la laison Tahiti-Moorea sont au port depuis le début de l'après-midi, les avions d'Air Tahiti sont remisés au garage ou évacué sur les îles les moins à risque comme dans les Tuamotu. Les vols internationaux sont partis soit en avance dans la matinée ou retardés au lendemain ou complètement annulés. En attendant aux urgences, quelques pathologies de circonstance : chute d'un toit en voulant l'arrimer avec une corde, écrasé par l'arbre qu'il abattait parce qu'il avait peur qu'il tombe sur sa maison, accident de voiture bourré parce qu'il s'était disputé avec sa femme, ... Et un peu plus tard, alors que le vent commence à bien souffler sur la côte ouest de Tahiti, on nous amène des patients sous extracteurs d'oxygène chez qui l'électricité vient d'être coupée ou encore cette mamy que sa fille voulait pas laisser à la maison parce qu'elle avait peur que le toit lui tombe dessus... Bref, rien n'est comme d'habitude et moi je termine ma garde à minuit et le couvre-feu m'interdit de rentrer chez moi !!! Cool, en sachant que j'étais déjà de garde toute la nuit dernière et qu'il n'y a nul part où dormir cette nuit : les personnels de nuit sont normalement présents ou remplacées, une partie de ceux de demain sont là pour assurer leur service au petit matin, certains ont ramené leurs enfants qui seront peut être plus en sécurité à l'hôpital, ... Donc je vais dormir dans un petit réduit qui sert de réserve de matériel, par terre sur une couverture. Une bonne nuit en perspective.
Quai OliMamao Oli 3Au final, plus de peur que de mal sur Tahiti, peu de dégâts et surtout sur la côte ouest mais Oli est passée à 300 kilomètres des côtes environ. Par contre les îles des Australes dont Tubuai ont eu moins de chance puisque l'oeil est passé à moins de 60 kilomètres et que plus de 50% des habitations a été détruite, un mort emporté par une lame. Et oui, en Polynésie, si les vents peuvent être violents, c'est surtout la houle qui est la plus à craindre : sur Tahiti, les vagues pouvaient atteindre 6 à 7 mètres par endroit. Pour nous le lendemain, la journée fut encore éprouvante : fatigue accumulée, amis ou famille à contacter pour s'assurer que tout va bien, ... Un bon entraînement pour la prochaine : les conditions climatiques sont toujours là... A suivre ??? Mamao OliMamao Oli 2
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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 22:20

P1080246.jpgP1080253---copie.jpg



















J1 : Il est pas encore 4h quand on entend Pai qui nous appelle dehors. Pas un bruit dans le village, juste quelques chiens qui hurlent quand on passe devant la cloture de leur maison. Une petite photo avant le départ pour voir nos têtes avant et après et on quitte le village en pleine nuit. Il est 4h15, il ne fait pas froid, il fait bon même. A peine sortis du village et nous voici arrivés sur la plage séparée du motu suivant par un hoa assez large et hop, nous voici pour la première fois les pieds dans l'eau.
P1080248---copie.jpgP1080247---copie.jpgOn marche sur des petits bouts de corail, entre les algues. C'est un peu casse-gueule mais ça a l'air d'aller, tout le monde est content. A cette heure là (il est pas encore 5h) le soleil commence à pointer le bout de ses rayons et il y a déjà beaucoup de vie dans le hoa : Pai nous montre une pieuvre, s'amuse avec un poisson-ballon et jette des caillasses sur une pauvre murène qui passait innocemment par là !!!
P1080275---copie.jpgP1080272---copie.jpgSur les coups de 9h, alors que le soleil tape déjà très fort et que nos estomacs crient famine, nous nous arrêtons pour pêcher dans un parc à poissons qui traîne dans le coin mais pas de bol, il est vide. On va donc devoir pêcher par nos propres moyens à la ligne pendant que la pluie se met à tomber (plus de 2 mois qu'il n'a pas plu ici et les citernes du village sont presque vides mais voilà, nous, ça ne nous arrange pas !). On tente donc d'attrapper notre ptit déj pendant que Manu s'escrime à faire du feu avec quelques morceaux de bois trempés et tout ça sous l'attaque des moustiques qui se régalent de sa petite peau bien tendre de popa'a fraîchement débarqué !!!
P1080273.jpgP1080277---copie.jpg














Après une bonne heure à tremper dans l'eau ou à faire un feu de bois vert, on se dit que finalement on mangera un peu plus tard et que ce serait pas mal d'en profiter pour aller visiter le village abandonné de Temarie qui trône en plein milieu d'une forêt qui a repris ses droits et où les cocotiers poussent au milieu des anciennes maisons. Seule l'église est encore intacte et entretenue et c'est éblouissant de voir un si beau bâtiment complètement cerné par la forêt, seulement protégé par une légion de moustiques qui ne font pas de quartier aux si jolis réservoirs sanguins que nous sommes.
P1080286---copie.jpgP1080279---copie.jpg














Nous reprenons notre marche vers le lagon, tous contents d'échapper à ces suceurs de sang ; la pluie a cessé de tomber. On traverse le lagon au niveau d'un récif intérieur (il n'y a qu'à Anaa qu'on trouve cette particularité qui forme 2 lagons internes : Ganaa Takutua et Ganaa Takuaro). Cette fois le soleil est au zénith, notre ombre est plus que minsuscule voire inexistante, la casquette et les lunettes de soleil sont indispensables. On meurt de soif mais heureusement Pai est là pour nous dégotter quelques cocos hors de portée de main. On étale couche de crème solaire sur couche de crème, la peau nous colle et les pieds commencent à nous faire souffrir. L'intérieur des cuisses est sollicité aussi par les bains prolongés dans l'eau de mer et les frottements : ça chauffe sévère !!! Manu et mois sommes pas les plus douillets et les plus atteints puisque même Pai, pourtant habitué à ces conditions, nous faire part de ses griefs : mauiui te tapa ou "mon entre-jambe me fait terriblement souffrir".
P1080315---copie.jpgP1080332---copie.jpgNotre journée de marche se terminera vers les 14 heures au village d'Otepipi où l'église et le cimetière sont encore une fois les seuls témoins debouts et intacts d'une présence antérieure. Un copraculteur habite ici avec sa femme et nous fera quelques boulettes de ipo à manger (farine et lait de coco bouillis) pendant que nous allons pêcher. Pai et moi ramènerons quelques poissons, Stomy essaye le poisson-pierre (enfin, surtout la pierre...). Chaque pas de cette fin de journée est compté : mal aux pieds et mauiui te tapa pour nous 4 !!! Après manger, on prépare notre lit (une bâche en plastique et un petit tapis de sol pour moi avec mon drapeau breton en guise de drap), pas de douche car pas d'eau douce dans le coin, pas de brossage de dents car idem. A 17h30, les yeux se ferment tout seul, il va de toute façon bientôt faire nuit. Je vais me réveiller plusieurs fois parce qu'il fait (relativement) froid et mon gwenn ah du n'est pas doublé en flanelle et c'est surtout un festival de moustiques sur cette putain de plage : je les entends me voleter dans les oreilles toute la nuit et j'ai le malheur de ne pas avoir de vêtements longs comme les autres... Seule consolation, le ciel étoilé que j'aurai eu le loisir d'admirer à plusieurs reprises lors de cette nuit agitée !!!
P1080369---copie.jpgP1080368---copie.jpg














J2 : Putain quelle nuit de merde entre les moustiques, le "froid" et la rosée du matin... on est réveillé avant 4 heures alors on se lève et on part direct avant que le jour ne se lève comme ça ça sera toujours autant de marche de gagnée sans soleil. Le mal de pied se réveille presque instantanément dès les premiers mètres et le mauiui te tapa se manifestera aussi rapidement, dès la première marche dans l'eau en fait. Mais pour l'instant nous voilà marchant de nuit à la lueur des lampes torches écrasant les milliers de tupa (crabes de terre) qui traversent notre chemin, et il y en a un paquet de ces crabes avec d'énormes pinces. J'aurai même le plaisir de faire une reprise de volée avec l'un d'eux qui terminera sa course en s'écrasant sur le mollet de Pai (et ça pue grave quand ils éclatent !!!).
P1080407---copie.jpgP1080371---copie.jpgLe soleil va se lever très vite : les premiers rayons dardent avant 5 heures du matin et dès 6h ça tape déjà fort à tel point qu'on remet une énième couche de crème solaire sur les quelques couches qu'on a encore d'hier. Quelle sensation agréable que de sentir sa peau devenir un superbe sandwich alternant des couches de crème solaire, des couches de produits antimoustiques, la sueur, la crasse, le sel, ... une peau lisse au toucher parce que nous le valons bien !!! Les coups de soleil sur les jambes qu'on a attrappés hier se font sentir quand on traverse des nappes d'eau profondes d'une vingtaine de centimètres où l'eau atteint plus de 35°C !!!
P1080373---copie.jpgP1080352---copie.jpg














En milieu de matinée nous apercevons enfin notre objectif du jour : il se manifeste sous la forme de sommets de cocotiers qu'on distingue au loin et émergeant à peine de la ligne d'horizon... Je pense qu'on va encore en chier aujourd'hui surtout que le soleil est vraiment fort aujourd'hui, pas un nuage et pas un pet de vent ! On traverse quelques hoa assez profonds nous obligeant à mettre nos sacs à dos sur la tête pour ne pas les mouiller. Notre entre-jambe est tellement irrité par ces frottements incessants sur des cristaux de sel que quelques uns d'entre nous décident pendant quelques minutes de marcher les fesses à l'air (pas trop longtemps quand même parce qu'un coup de soleil sur le ohure ça ne fait pas de bien...).
P1080391---copie.jpgP1080389---copie.jpg














Vers 11h on s'arrête à l'ombre d'un cocotier pour manger : Manu et moi faisons le feu pendant que Pai et Stomy pêchent et on fera un joli barbec' sur la plage en faisant griller les poissons sur des pierres plates de corail avec quelques cocos pour faire descendre tout ça. On continue notre route, s'arrêtant souvent en chemin pour arracher quelques cocos à d'innocents cocotiers qui passaient par là ; Manu devient même un virtuose de l'ouverture de cocos au coupe-coupe (moins de 5 minutes). On doit certainement se poser la question de pourquoi on est venu marcher ici sous le soleil, sur du corail tranchant avec des chaussures de merde avec des moustiques en pagaille mais bon, personne ne dit rien et met un pied devant l'autre, attendant la délivrance du jour qui se rapproche petit à petit. Encore quelques pauses et cocos plus tard, Manu plante une coco germée qui deviendra certainement un jour un grand et beau cocotier qu'on s'est juré de revenir voir dans 10 ans.
P1080340---copie.jpgP1080387---copie.jpgAprès encore quelques kilomètres à douiller sans se plaindre, les dernières bornes sont difficiles puisqu'on alterne eau puis sable et coquillages puis eau et sable et coquillages puis eau puis ... Enfin, les derniers mètres nous amènent à destination devant une petite bicoque sans prétention d'un copraculteur qui est ici avec sa femme et sa petite fille. Ils sont contents de voir du monde ça va de soi mais en attendant, à peine arrivés, il faut qu'on aille jusqu'au récif chercher le repas du soir et se taper encore un bon kilomètre alors qu'on a les pieds en sang. On est 3 pêcheurs aujourd'hui puisque notre ami copraculteur nous prête 2 fusils donc c'est autant de gagner pour le ma'a de ce soir. Oui mais voilà, Pai a mauiui te tapa alors il ne veut plus se mouiller et seuls moi, Manu et Stomy irons mettre quelques poissons sur nos flèches. Le coin choisi est plutôt poissonneux, tant mieux, mais Manu devait avoir un fusil qui ne tirait pas droit (kai matangi aurait dit Pai c'est à dire "mange du vent"), Stomy s'en est mieux sorti qu'hier mais a du harponner plus de pierres que de poissons (3 poiscailles versus flèche tordue sur les cailloux) et je ramènerai le reste qui servira pour notre repas et celui de nos hôtes.
P1080356---copie.jpgP1080310---copie.jpgNous aurons de la chance ce soir puisqu'un dernier bidon contient encore de l'eau de pluie avec laquelle on pourra se laver un peu la tête et se désaler les tapa (sauf que j'aurai eu le fond de la barique et toute la merde, merci les gars !). Encore une chance pour ce soir : notre hôte veut faire plaisir aux farani  que nous sommes Manu et moi et ouvre un cubi de rouge qu'on va liquider au cours du repas où le poisson contenta l'estomac de tout le monde accompagné de riz et de ce fabuleux rouge. Encore une chance pour ce soir et non des moindres : il n'y a pas un seul moustique ni nono dans le coin !!! Une nuit fabuleuse nous attend !!! Et pour finir la journée et sûrement une question qu'on est en droit de se poser : comment on fait caca quand on est en vadrouille comme ça ? Ben, ce qui vient de la terre retourne à la terre (ou dans la mer) alors le plus simple est quand même d'aller faire son étron dans le lagon quand il fait noir en évitant de marcher dessus ou de se faire béquetter le rollmops par une murène... Manu est quant à lui à J4 de constipation malgré toutes les cocos qu'on s'est enfilées depuis 2 jours, je ne comprends pas !!!
P1080380---copie.jpgP1080423---copie.jpg














J3 : Que la nuit fut douce, calme et sereine ! Stomy avait prédit pour cette nuit qu'il allait flotter et il faut le croire parce qu'il est d'ici... On décide quand même, Manu et moi, de dormir sur la plage vu la couverture étoilée qu'il y a encore ce soir et on aura bien fait de ne pas écouter le lascar !!! Pas un moustique pour venir nous emmerder pendant cette nuit : magique ! A tel point qu'on aura beaucoup de mal pour se lever et que c'est sur les coups de 5h qu'on daignera ouvrir nos petits yeux au soleil qui pointe le bout de son nez. Seul hic de la nuit c'est le sable dont je me suis recouvert en me tournant et me retournant et c'est quand même pas super agréable de sentir les grains de sable qui grattent les discrets coups de soleil que nous avons. Il reste encore du poisson d'hier soir pour le ptit déj' (merci aux pêcheurs) et notre hôte ouvre même une boite de punu puatoro que nous appellons "singe" ou corned beef dans nos contrées avec un peu de mayonnaise. Quel frugal repas avant de partir...
P1080393---copie.jpgP1080375---copie.jpg














Oui mais voilà, avec tout ça il est 6h passées et il commence à faire bien chaud ! Et notre merveilleux hôte nous dit qu'il va faire son coprah à l'ancien village de Tematahoa qui est à quelques kilomètres d'ici et qu'il nous montrera sur place une des plus fameuses grottes d'Anaa. On n'accepte pas de se faire déposer en bateau (on a dit qu'on ferait le tour à pied du début à la fin) mais on accepte qu'il prenne nos énormes sacs qui commencent à peser lourds sur nos dos fatigués (surtout celui de Manu qui tolère de temps à autres qu'on le soulage avec une ceinture lombaire). On part donc beaucoup plus légers sans nos sacs et c'est un vrai bonheur même si les douleurs aux pieds réapparaissent dès les premiers mètres de marche. Cette fois on fait tout pour éviter de se mouiller au dessus des genoux histoire d'épargner notre entre-cuisse mais c'est pas gagné puisqu'au bout de 5 minutes on a déjà de l'eau jusqu'à la ceinture (voire jusqu'au cou pour Pai qui a fait un détour pour épargner ses tapa qui ont l'air de bien lui en faire baver). Sans les sacs on se permet mêmes quelques fantaisies du genre d'essayer d'attrapper des bébés requins à mains nus mais ces bestioles sont quand même très vives et ne se sont pas laissées attrapper du tout !!!
P1080404---copie.jpgP1080378---copie.jpgAprès deux bonnes heures de marche on arrive à Tematahoa qui, comme les autres villages, est semé de ruines mais en grand nombre puisqu'il s'agissait du village le plus peuplé d'Anaa à la grande époque. De nombreux vestiges témoignent de ce peuplement avec même des maisons à étage, des puits, d'énormes tranchées pour protéger les cultures du vent et du soleil, ... Encore une fois l'église est splendide, rénovée depuis peu et le cimetière abrite un hôte de marque de la famille royale des Pomare. On rejoint enfin Tatare, notre copraculteur qui nous amène dans la cocoteraie où il travaille et où sa femme creuse le sol pour chercher de petits coquillages dont elle fera des couronnes une fois nettoyés. Tatare nous mène enfin à la grotte cachée dans la brousse et dont l'entrée n'est qu'un étroit boyau dans lequel il faut ramper et se contorsionner pour descendre quelques mètres plus bas et atteindre enfin une minuscule chambre perchée au dessus d'un mini lac souterrain de quelques mètres de fond et constitué d'eau saumâtre et fraîche qui nous fait du bien tellement le soleil et les moustiques nous ont agressé à ce moment de la matinée !!! J'essaye d'atteindre le fond du trou mais pas possible et faut dire que dans le noir c'est quand même un peu flippant.
P1080430---copie.jpgP1080418---copie.jpgOn quitte enfin Tatare pour remettre nos sacs sur les épaules et continuer notre route. Ici on est à l'extrême pointe d'Anaa ce qui signifie qu'on va maintenant retourner du même côté que Tukuhora, notre point de départ. Ca ne signifie pourtant pas que c'est terminé puisqu'il nous reste encore au moins une trentaine de bornes ! C'est quand même plutôt sympa d'imaginer que chaque pas nous rapproche un peu plus du village. De ce côté ci de l'atoll, il y a moins de hoa du coup on traînera moins dans l'eau (ou en tout cas juste les pieds) ce qui épargnera un peu nos tapa qu'on graisse maintenant au mono'i pour qu'il y ait le moins de frottement possible... Je mentirai en disant qu'aucun d'entre nous ne s'est demandé pourquoi on a tenté cette aventure et pourquoi se faire aussi mal ! L'idée vient de moi bien évidemment ou plutôt d'un bouquin que j'avais lu il y a quelques temps : c'était l'histoire d'un mec qui avait tenté le tour de Rangiroa à pied (mais avec l'assistance médicale n'était jamais loin et il était ravitaillé tous les jours en flotte et bouffe. Nous, on était un peu moins assistés (pas du tout en fait mais on a découvert que le portable captait et on a pu passer quelques coups de fil et donner de nos nouvelles, ah la technologie !!!). Et pour cette avant-dernière journée on en chie tellement qu'on ne va pas faire la moitié de ce qu'il reste de chemin et qu'on s'arrêtera pêcher au beau milieu d'un hoa. Et ça tombe bien parce que sur notre lieu de repos trône une petite cabane avec un vrai plancher qui nous accueillera ce soir (pas cons les mecs parce qu'au milieu du chenal y a pas de moustiques !!!).
P1080399---copie.jpgP1080395---copie.jpg














Pai fait encore sa tafiole et ne veut plus faire le moindre pas ni aller pêcher. Je reste de même bien à l'ombre de la cabane à me masser mes petits petons tout endoloris. Manu et Stomy vont pêcher en plein canyard et il va falloir compter sur la dextérité de Stomy cette fois puisque les vrais pêcheurs sont de repos !!! D'après Manu qui le tenait par le pied pour l'empêcher d'être entraîné vers l'océan, il a du tirer une cinquantaine de fois pour nous ramener 4 poissons. On va quand même devoir faire avec vu qu'on est tous crevés et on va vite les faire cuire et les dévorer avant de préparer notre petit lit douillet : à 4 sur le plancher de 3 mètres de large sous un toit de paille que demande le peuple ? Un vrai bonheur sans moustiques et en plus aucun des poissons qu'on a mangé n'avait la ciguatera alors tant mieux. Dodo vers 18h quelques minutes avant que le soleil se couche. J5 pour Manu, j'espère qu'il n'est pas en occlusion...

P1080438---copie.jpgP1080440---copie.jpgJ4 : Une superbe nuit sans moustiques, sans vent et sans grain de sable ! Lever avant l'aurore (on aura quand même dormi 8 heures) et la petite journée d'hier fait que nos petits pieds supporteront encore une dernière journée de marche. Pas de petit déj ce matin (les 4 poissons d'hier soir ont été liquidés et on en aurait bien mangé quelques autres encore...), on file direct direction le village et pour une fois on marchera côté récif, directement face à l'océan sur lequel se lève le soleil pour cette magnifique dernière journée. On aperçoit au loin (vraiment très loin) quelques lumières de Tukuhora où nous seront normalement en début de journée. A vrai dire on ne sait pas combien de temps de marche il nous reste ni combien de bornes nous séparent du village : impossible d'obtenir une réponse claire de Pai ou de Stomy qui pensent qu'on sera arrivé vers midi mais que ce n'est plus loin (il est pas 5h et midi c'est dans 7h alors ça fait quand même un bout de chamin tout ça...). Bon, de toute façon il faut qu'on avance coûte que coûte alors y a qu'à, il faut avancer.
P1080446---copie.jpgP1080447---copie.jpgAprès avoir traversé le hoa sur de belles pierres branlantes ou coupantes qui nous explosent encore un peu plus les panards on avance sur le récif que les vagues recouvrent par moment. Au bout d'une bonne heure on rencontre 2 jeunes pêcheurs qui vont nous inviter dans leur petite bicoque et nous filer quelques poissons qu'ils ont pêchés dans la nuit et qu'on s'empressera de faire griller pour un ptit déj commun. Quelle gentillesse chez ces paumotu !!! Le ventre plein, on continuera d'avancer, un coup les pieds dans l'eau, un coup sur la plage, un coup sur l'intérieur des motu débarrassés de végétation puis de nouveau les pieds dans l'eau, ... Les cocos vont encore prendre un sale coup et on prélèvera notre ration journalière avec de plus en plus de dextérité : Manu ouvre désormais les cocos en moins d'une minute (quel progrès !). Plus on avance et plus le chemin devient bien tracé, on voit même parfois de vieilles traces de pneus de 4x4 jusqu'au moment où on mettra le pied sur un vrai chemin bien balisé qui constitue le début de la route qui mène au village.
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On l'a attendu ce moment, avec impatience même, mais c'est dans la douleur qu'on va reprendre contact avec la civilisation et que nos pieds chaussés de méduses redécouvriront le sol dur. C'est probablement à ce moment là qu'on douillera le plus et qu'on sera le plus pressé d'arriver. Chaque pas est un supplice mais personne ne bronche, c'est pas le moment de craquer ! Et en plus il n'y a plus un seul cocotier accessible alors on terminera vraiment à l'arrache en crevant de soif et les pieds défoncés. Encore 4 ou 5 kilomètres dans ces conditions avant de poser le pied sur une route cimentée juste devant l'aéroport et quelques 500 mètres nous séparent encore de la mairie. On apprendra par la suite que dans le village, à notre arrivée, les gens se passaient l'info d'oreille à oreille ("radio cocotier" comme on dit ici) :  "ça y est, les Ko Lanta sont revenus !!!". Plus que quelques mètres et nous voici de retour au point de départ chez tavana Bernice où on peut enfin enlever nos belles méduses et mettre de jolies chaussures plus confortables du genre savates. Une photo de l'arrivée avec nos beaux habits qui ont bien morflés : trous, crasse, crèmes, terre, écailles de poisson collées, sang et tout plein d'autres merdes qui font qu'ils termineront quasiment tous à la poubelle !!! Et à l'heure où j'écris, je ne me rappelle plus si la première chose qu'on a fait une fois arrivés fut de prendre une douche ou boire une bière !!!
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 23:29

anaa.jpgCarte_Polynesie_Air_Tahiti.jpg
















Waouw !!! Anaa ? C'est où ça ? Ben oui, même ici en Polynésie y a pas grand monde qui connait ce petit atoll des Tuamotu... Et pourtant ce n'est pas un si petit atoll que ça puisqu'il est le troisième en taille après Rangiroa et Fakarava. Oui mais voilà, un seul vol par semaine pour y aller ça favorise pas la venue de touristes, même pour les Polynésiens !
P1080191 - copieEt pourtant il s'agit de l'atoll le plus proche de Tahiti à vol d'oiseau. Une perle dans le Pacifique Sud et connu pour ses nuages verts à cause des reflets du lagon sur les nuages. Une originalité qu'on ne retrouve qu'à Anaa parait-il !
P1080212 - copieOn est à peine revenus, Manu et moi, de notre week-end à Bora qu'on reprend l'avion direction les Tuam's. On part à 5h du matin avec Stomy, notre pote pompier qui est originaire de là-bas mais qui a perdu une bonne partie de ses reflexes paumotu comme nous aurons l'occasion de le voir par la suite. "Paumotu raté" est donc l'insulte suprême pour un des autochtones des Tuam's qui vit désormais sur TahP1080201 - copie-copie-1iti.
P1080199 - copieAprès une heure et quart de vol, on arrive sur la minuscule piste d'aterrissage d'Anaa, perdue entre l'océan d'un côté et les palmiers de l'autre. A l'arrivée, traditionnelle couronne de fleurs dès notre descente de l'avion et Madame le maire d'Anaa, Tavana Bernice, se propose de nous accueillir chez elle et ne comprend pas réellement le motif de notre venue ici.P1080220 - copie
P1080217 - copie



















C'est pourtant simple : on veut faire le tour de l'île à pied. Je ne vois pas où est le problème mais apparemment tout le monde ici à l'air de se poser la question : "mais pourquoi ils font le tour d'Anaa à pied ?"P1080208 - copieP1080209 - copie
Un peu de géographie avant de commencer. Anaa est un des 78 atolls qui composent les Tuamotu. Elle est située à environ 400 kilomètres à l'est de Tahiti et forme un anneau corallien qui atteint 29,5 kilomètres dans sa plus grande longueur et 6.5 kilomètres dans sa plus grande largeur. Son lagon ne dépasse pas 12 mètres de profondeur et n'est pas relié à l'océan par une véritable passe. La communication avec l'océan se fait pas l'intermédiaire de petits chenaux peu profonds, les hoa, qui permettent quelques échanges d'eau et de poissons. Ainsi, le lagon est chaud, avec de la vie mais quand même pas des masses (on y trouve quand même quelques nurseries de bébés requins) et surtout une déclinaison de bleus, verts, turquoises, formant un camaieu magnifique.
P1080228 - copieP1080227 - copieLa population est de l'ordre de 460 habitants qui vivent essentiellement de la pêche et du coprah. Activités pacifiques s'il en est sachant que les guerriers d'Anaa étaient à l'époque les plus redoutés du Pacifique et avaient colonisés toutes les îles environnant Anaa et portaient même la guerre jusqu'à Tahiti où ils se rendaient à bord de leur pirogues de guerre après avoir ramé plus de 400 bornes. Ils étaient surnommés les parata du nom tahitien du requin à pointes blanches du large, un dangereux prédateur. C'est dire !!!P1080233 - copie                          P1080235 - copie
Ces 460 habitants vivent désormais au village de Tukuhora bien qu'on trouve encore les vestiges de 5 autres villages le long de l'île et qui ont été désertés après le tsunami de 1906 : Temarie, Otepipi, Putuahara, Tematahoa et Tekahora. Seules des ruines restent de ces villages hors les cimetières et églises qui continuent à être entretenus par quelques habitants et copraculteurs qui vivent quelques semaines sur les motu le temps de couper leur coprah.

Et tout d'abord on va faire connaissance avec Pai, l'homme des cavernes d'Anaa, un vrai paumotu sans qui l'expédition aurait été un peu plus difficile !!! Pai vit ici et connait toutes les techniques de pêche, de chasse et pour trouver à boire, choper des noix de coco sur les arbres, ... Très gentil garçon, il s'exprime parfois par des gloussements et des mots un peu bizarres qu'on aura un peu de mal à comprendre au début mais même Manu arrivera au bout d'un moment à comprendre le paumotu.             
















Arrivés sur Anaa lundi matin, on profite de cette première journée pour faire le tour (rapide) du village et visiter les environs. Un petit saut pour aller voir la grotte d'eau saumâtre sise près de l'aéroport et d'ores et déjà on entraîne nos organismes parés pour cette aventure kolantesque ! On rencontre l'infirmier d'Anaa qui est ici en poste depuis 12 ans et qui a vraiment un rôle de médecin généraliste puisqu'il fait a peu près tout, de la prise de sang à l'extraction de harpon planté dans le pied avec exploration de la plaie... Une petite journée sympathique qui va se terminer par une petite bière apéritive chez notre infirmier puis le ma'a chez tavana Bernice avant d'aller se coucher. Oui, on se lève à quatre heures demain matin !!! Nos sacs sont déjà prêts : casquette, crème solaire, palmes-masque-tuba, tapis de sol, bâche, coupe-coupe, harpon, quelques linges de rechange et appareils photo en tout genre. En tout et pour tout une petite quinzaine de kilos et c'est déjà pas mal... et pour les pieds, on n'a rien trouvé de mieux que les méduses avec chaussettes puisqu'on va passer au moins la moitié du parcours dans l'eau et on va pas s'amuser à enlever et remettre des baskets toutes les 5 minutes !!! Et la bouffe ? Ben y a les harpons et les hameçons pourquoi ? Et pour boire ? Ben y a les cocos pourquoi ?
           

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 22:27

La semaine Hawaiki Nui Va'a s'achève sur la victoire de Team OPT et nous voilà récompensés de nos efforts par les organisateurs de la course qui nous ont réservés une nuit dans les bungalows du Bora Bora Lagoon Resort. Il faut au moins ça pour nous reposer des ces 4 jours passés dans des conditions pas toujours très propices au sommeil : ronfleurs, moustiques, tupa, et surtout réveils à 4 heures du matin...
La course s'achève par le bal sur la place Vaitape, le port de Bora. Mais cette année, la défaite de Shell Va'a et autres contestations sur le classement font que peu d'équipes font le déplacement jusqu'au chapiteau. Peu de monde ce soir donc pas de queue devant le buffet mais aussi pas de bagarres (encore que...). L'orchestre de musique locale n'est pas non plus au top alors Manu et moi on ne va pas s'éterniser au bal, on préfère aller voir les douaniers qui bringuent sur leur bateau où on attendra la navette qui nous ramène au BBLR où notre joli bungalow nous attend.
Après une bonne nuit passée dans un vrai lit avec des vrais draps, on peut profiter de la piscine de l'hôtel et de la vue sur la montagne de Bora, le mont Otemanu. Mais pas de chance, aujourd'hui le temps n'est pas avec nous et on va même avoir droit à la flotte, pas de bol !!! Après un bon ptit déj puis un bon déjeuner tous nos amis nous quittent pour rentrer sur Papeete. Pas nous ! Pourquoi ne pas profiter pour passer le WE ici vu que je suis en vacances et qu'on repart vers les Tuamotu que lundi ? Et c'est une connaissance locale qui va nous prêter la baraque et le 4x4 pour qu'on puisse en profiter un peu.

 Et on va se faire le tour de l'île, ce qui ne prend pas beaucoup de temps puisqu'il n'y a pas plus de 40 kilomètres alors on va de nouveau faire une razzia sur les frigos des magasins et rester fidèles à Hinano qui va nous accompagner à la plage où on va se prélasser quelques heures dans une eau à peine moins chaude que celle du bain. C'est donc sur la Pointe Matira qu'on va s'échouer mais cette fois finie la folie furieuse de l'arrivée de l'Hawaiki Nui : hier il y avait foule, aujourd'hui, la plage n'est quasiment qu'à nous. Quel calme !!! Et pour le repas de ce soir nous irons au Bloody Mary, le resto le plus connu de Bora qui a eu la chance d'accueillir entre autre : Stalone, The Carpenters, Drew Barrymore, Cameron Diaz, Johnny Depp, Collin Farrel, Carlos, ... Bon resto pas trop cher les pieds dans le sable !!!
Et dimanche c'est encore une connaissance locale, Jaina une copine de l'hôpital, qui va nous inviter à l'anniversaire de son papa. Trois invités en plus ça ne se verra même pas puisque toute la famille est là (et les familles sont grandes en Polynésie !). Une chance pour Manu puisque le repas est un ma'a tahiti tout droit sortit du ahima'a. Bon, là des explications s'imposent. Le ma'a tahiti c'est le repas traditionnel tahitien et le ahima'a est le nom du four local. Le four local est un trou dans lequel on fait un feu qui va servir à chauffer des pierres volcaniques. Une fois les pierres chaudes et le feu éteint, on place sur lesdites pierres le ma'a (la bouffe) et on recouvre le tout de feuilles de bananiers et encore par dessus on recouvre de terre (ou de sable si c'est sur la plage) et on laisse cuire ainsi plusieurs heures. L'opération est longue puisque le feu est allumé vers 4 heures du matin et le four est ouvert vers 11h30. Précisons encore que le ma'a n'est pas posé tel quel sur les pierres mais est enveloppé également dans des feuilles de bananiers voire dans des paniers tressés de feuilles de cocotier. Et le ma'a alors c'est quoi ? Légumes : taro (taro aussi), fe'i (bananes plantain), umara (patates douces), uru (fruit à pain), maniota (manioc). Viandes et poissons : pua'a choux (du porc avec des choux), fe'e (pieuvre), poissons en tout genre, ... Et un peu de sucré : po'e (amidon avec du sucre et de l'eau). Ca c'est ce qu'on trouve dans le ahima'a mais il y a aussi : cuisses poulet, saucisses, steacks, poisson cru au lait de coco, pieuvre au lait de coco et le fameux fafaru dont Manu se souvient encore !!! Le fafaru c'est le plat par excellence que peu d'entre nous pourra manger et même parmi les Polynésiens il y en a un paquet qui ne peuvent pas le sentir !!! C'est du poisson (tout ce qu'il y a de plus frais) que l'on fait macérer (quelques minutes pour les tafioles ou quelques heures pour les cinglés) dans de l'eau de mer qu'on aura préalablement fait fermenter avec des têtes de crevettes et de poissons. Bref, ça pue et c'est rien de le dire !!! On peut même dire que ça sent la merde et je pense que l'odeur qui nous reste dans le nez devrait être la même si on s'amusait à manger son propre caca !!! Manu en a fait les frais (il avait le vent dans le dos quand il s'est servi dans le plat de fafaru et je m'étais gardé de lui dire) mais a quand même goûté un premier morceau et même un deuxième pour le vidéaste amateur que j'étais. Le repas s'est terminé pour lui à ce moment précis. Notons qu'il s'est enfilé un grand verre de miti hue (coco fermenté à la tête de crevettes) qui est la sauce d'accompagnement qui atténue l'odeur du fafaru (comme si on gobait un bol de mayonnaise pour faire descendre les langoustines, n'importe quoi...). Notons encore que j'ai aussi mangé un petit morceau de ladite bête mais point trop n'en faut quand même !!!
Voilà notre rapide séjour à Bora qui s'achève, on reprend l'avion en fin de journée et rentrons préparer nos sacs pour partir dans les Tuamotu pour un autre type de vacances...


 

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 03:36

Ca faisait 4 ans que je n'étais pas aller à la fameuse course de l'Hawaiki Nui Va'a !!! La très fameuse course, celle dont tous les blogs et forums sur Tahiti disent que c'est l'évènement à ne pas manquer si l'on vient dans les îles du Pacifique en Novembre. Celle dont les radios et chaînes de télévision locales font la publicité dès la fin de l'été, celle pour qui Air Tahiti augmente de 50 le nombre de ses vols de Tahiti vers les Iles Sous Le Vent, celle enfin que les connaisseurs attendent chaque année avec impatience !!!
C'est en effet l'évènement sportif de l'année : une course de va'a ou pirogue à balancier de type V6 (6 rameurs) sans relais qui part de Huahine pour rejoindre Bora Bora. Départ souvent tôt le matin pour éviter les grosses chaleurs mais c'est pas souvent gagné puisque novembre signe le début de la saison des pluies qui est aussi la plus chaude l'année, surtout quand il ne pleut pas... Pas de changement d'équipage au cours de chaque étape : chaque rameur au départ de l'étape ne peut être remplacé. Il doit donc ramer son propre poids (plus une partie du poids de la pirogue) du début jusqu'à la fin ou alors il se jette à l'eau laissant ainsi aux 5 restants le soin de mener le va'a à bon port.
Et d'abord pas besoin de poser une semaine de vacances puisque, travaillant dans la Fonction Publique et s'agissant d'un évènement majeur (c.f supra), le Ministre des Sports accorde un congé exceptionnel aux personnels de la Fédération Polynésienne de Secourisme dont je fais partie. Donc voilà une bonne chose de faite ! Deuxième mission, faire admettre Manu qui vient d'arriver en vacances en Polynésie sur la course et mes contacts locaux lui permettent de suivre la course au plus près puisqu'il est lui aussi engagé comme médecin au sein de la FPS. Nous voilà donc tous les deux médecin à bord du PC médical 2 (le mien, le bateau des douanes françaises) et PC médical 3 (celui de Manu, un joli bonitier).

Embarquement à l'aéroport de Tahiti-Faa'a où, dans la file d'attente, Manu me dit qu'Etienne est derrière nous. Je ne comprends pas mais je vois un vieux en chemise à fleurs alors je gueule "Atoll, Anatole" juste au moment où, non pas Etienne, mais Antoine se retourne. On tape un peu la discute avec lui, il est cool. Il a un moment de flottement quand Manu lui dit que ses parents avaient tout son disque et du coup il part aux toilettes (pleurer ?) en nous demandant de garder ses affaires dans la file. On est cool aussi même si on nous a jamais dit d'aller nous couper les cheveux. Il part à Bora, nous ne le reverrons jamais plus. Nous voici donc mardi matin arrivés à Huahine, le départ de la course étant le lendemain. On en profite pour faire connaissance avec les secouristes qu'on ne connait pas encore et après un très bon casse-croûte aux pâtes de nos logeurs, nous partons profiter de cette journée de loisir occupée aux préparatifs de la course et à la pesée des pirogues. Petit bain rafraîchissant dans le Pacifique qui atteint en ce moment 28 à 29°C, pichets de Hinano pour se rafraîchir également à condition de ne pas la laisser se réchauffer et ça c'est bon y a pas de problèmes. Après quelques pichets et quelques tours sur la piste de danse, on se couche très tard vers minuit. Oui, mais la nuit est tombée depuis 18h et on se lève à 4h demain matin alors il est temps non ?


























Première étape la tête dans le cul et la langue collée au palais, je ne sais pas ce qu'ils ont mis dans la bière hier soir mais j'ai les dents du fond qui baignent. Je monte sur l'Arafenua, le bateau de la douane, un bateau sympa et grand qui permet de se mettre à l'ombre quand on veut, l'intérieur est climatisé, des chiottes (important après une cuite) et surtout une cuisine à bord avec un cuistot et un équipage très sympa... J'aurai pu mal tomber !!! Départ Huahine direction Raiatea, 48km environ sous le canyard puisqu'il fait super chaud et pas un pet de vent. Cette étape se fait en pleine mer et permet de surfer les vagues pour aller plus vite et moins s'épuiser mais pas de bol la mer est d'huile aujourd'hui. Shell va'a, les favoris, mettront plus de 3h30 pour arriver à Uturoa, la capitale de Raiatea. Nous arriverons sur place en fin d'après-midi après les courses de femmes et de juniors. Pas grand chose à dire sauf merci au cuistot pour la bouffe. Le soir on dormira dans les locaux de l'Eglise protestante, les gros cochons ont commencé à ronfler dès 20h (hier soir aussi mais on s'en foutait on était bourrés).

Deuxième étape, fatigués car levés à 4h et peu dormi (c.f les cochons). De Raiatea jusqu'à Tahaa, la course se fait que dans le lagon : 27 kilomètres intensifs, un sprint donc où les organismes sont mis à rude épreuve. L'étape où il y a le plus de casse. Et c'est en effet dans le lagon qu'un des secouristes repêche un rameur qui s'est jeté à l'eau pour alléger la pirogue et que Manu reçoit tout bleu et inconscient sur PC3. Un rapide bilan passé (2 ou 3 fois) sur la radio à PC2 (moi même) et le voilà techniqué. Quelques litres de salé, glucosé, G30% le voilà sur mon navire, toujours dans le gaz mais qui se remet un peu. Arrivé à terre il ne sait toujours pas quel âge il a ni pour quelle équipe il court mais son directeur de course pose quand même la question de savoir s'il peut ramer le lendemain ? Mais oui voyons !!! Team OPT gagne cette étape au grand damn de Shell va'a. Nous, on a quartier libre dès midi et on en profite, après un bon ma'a tahiti (bouffe locale), pour aller acheter quelques obus de Hinano qu'on va siroter dans l'eau pendant toute la journée. Notre logement de ce soir est une petite bicoque sans prétention, oui mais voilà, 2 chambres et 1 salon pour 18 personnes ça va être serré. J'ai la chance d'échouer dans un vrai plumard avec les 2 infirmières ; Manu dort sous la télé avec les tupa (crabes de terre). Moustiques en pagaille, on dort pas bien surtout qu'on sera réveillé en pleine nuit (21h30...) pour un gamin bourré qui s'est pété la gueule de sa bicyclette.

Dernière étape, on commence à accuser le coup de peu dormir et de se lever à des heures impossible !!! Tahaa direction Bora Bora. Donc on se retape le lagon d'hier avant de sortir en pleine mer vers Bora et d'entrer dans le fabuleux lagon de la Perle du Pacifique jusqu'à la Pointe Matira, l'arrivée de la Hawaiki Nui. 67 kilomètres pour cette épreuve marathon avec un peu plus de houle que le premier jour mais encore un soleil de plomb. On en a bien chié ce jour là, les rameurs aussi je pense mais pas de grosse boulette médicale, pas d'hyperthermie, pas de coma, ... Et la grande surprise est l'arrivée de Team OPT devant Shell va'a sur la magnifique Pointe Matira toute noire de monde. Et bien entendu les bagarres qui commencent pour le classement entre rameurs qui sont au régime strict depuis 3 mois et qui retrouvent vite leur appétence pour la bière et leur humeur belliqueuse. Voilà donc Team OPT grand gagnant de l'Hawaiki Nui 2009, au grand regret de Shell va'a qui ne daignera même pas venir au bal de cloture de ce soir !!! Grands sportifs...
La perle de cette saison, sur les 86 équipes engagées (dont une française, une brésilienne et une hawaïenne), l'équipe allemande, certainement plus habituée à ramer sur Rhun que sur la mer où il y a les vagues, qui terminera bon dernier à chaque étape (avec quelques rafraîchissants renversements), obligeant les équipes secouristes à rester sur l'eau jusqu'au bout pour les accompagner (les premiers étaient arrivés depuis 2 heures quand les allemands posèrent leurs petits petons de Frankfurt sur la plage). Spéciale dédicace à Manu, qui, devant la télévision allemande fière de leurs rameurs teutons, a soufflé à toute son équipe de secouristes de les encourager en  leur soufflant "zurrück", qui, si je me rappelle bien de mes cours d'allemand (merci Mme Gourvennec) veut dire "demi-tour" ou quelque chose comme "retour"... Bravo donc Manu !!! Tout ça filmé bien entendu... Mais tu auras participé à la compétition sportive de l'année !!! De rien !!!
 

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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 12:10

                                                                     
15 jours en Bretagne et 15 jours sans pluie... Le rechauffement climatique ??? Une chose est sûre c'est qu'il ne faut pas le crier sur tous les toits : on est déjà envahis de rosebeefs et de pas mal de parigots alors si les gens savaient que la Bretagne est aussi jolie, on se ferait piquer toutes nos maisons et ce serait les embouteillages pour aller à la playa !!!

Attention, je tiens à signaler que toutes les photos mises dans le désordre le plus total n'ont pas été trafiquer sous Photoshop et que le ciel bleu qui les accompagne est d'origine. De toute façon je ne sais pas me servir de ce logiciel.

Quelques nuages ont de temps en temps caché le soleil, mais pas assez pour que je reparte plus bronzé à Tahiti que je ne l'étais en arrivant... On ne croira pas que je suis venu en Bretagne, sûr !!!

Pas mal d'après-midis plage avec baignade !!! Mais oui, malgré la dizaine de degrés de différence (elle doit être à 17°C en ce moment) j'ai quand même réussi à rentrer tout entier dans l'eau vivifiante et bien iodée de l'Atlantique. Un petit somme sur le sable fin pour se remettre de ces émotions, caressé par un doux soleil bien chaud avant de retourner se rafraîchir une nouvelle fois... Hummmm c'est bon !!! Et comme les vacances scolaires ne sont pas encore commencées, on profite de ces instants de bonheur juste entre nous avant de laisser nos plages aux vacanciers.

Nous avons également pu profiter de la gastronomie bretonne : andouille (de Guémené sur Scorff, la vraie quoi !), crêpes de mamy (les vraies et pas chères !), coquilles St Jacques, fruits de mer, langoustines et crabes, poissons, beurre salé, galettes de Pont-Aven, cidre, ... Encore quelques kilos qu'il va être plus difficile de perdre que de gagner !!!

Et pour couronner le tout, nous eûmes la chance de tous nous revoir, moi et les copains, au mariage d'une de nos copines de promo au lieu-dit la Noé Verte. Certains de nos confrères pharmaciens de la grande époque où nous étions étudiants étaient de la partie également ! Une riche idée de se marier précisément quand j'étais là : merci Hélène et Olivier, tous mes voeux de bonheur !!!













































Quelques milliers de kilomètres à sillonner la Bretagne, de Saint Caradec à Lorient, de Lanester à Rennes, de Caudan à Saint Brieuc, de Larmor à Plouha, de Pont-Aven à Quistinic, de Merlevenez à Ploerdut, de Concarneau à Gâvres en passant par Port Louis, Lomener, Pontivy, Langonnet, Riec sur Belon, Locoal Mendon, Kernascléden, Le Faouët, ... De la ville à la plage en passant par les menhirs et les dolmens, le musée Gauguin de Pont-Aven, les chapelles et les églises (car nos âmes sont tordues pour pêcher), les champs de vaches, les moissons, ...

Voilà, plus que 2 jours et retour à Tahiti... Pas mal non plus me direz-vous !!!

Oui, c'est sur, je ne me plains pas vraiment !!!


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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 16:16

Bon, j'ai pas resiste a l'envie de faire une derniere page... Faut dire qu'il y a de quoi vu les photos !!! Et puis la page Tokyo etait deja bien remplie alors voici une derniere touche pour ce (court) sejour au Japon.

Tout d'abord va commencer le 10 mai le concours sumotori qui passionne les foules vu que c'est le sport le plus celebre au Japon. Deux fois par an, les sumos se reunissent et luttent, le plus souvent dans des salles a guichet ferme et c'est plutot difficile d'assister a un combat. Or, le lendemain de mon anniversaire, ils ont bien voulu se reunir pour se presenter au public et commencer quelques combats histoire de s'amuser un peu. Debut a 7h du mat' et il y avait deja foule pour venir les admirer, des plus grands aux plus petits, des madames et des messieurs.

Dans une sorte d'amphitheatre sans siege mais avec des petits carres delimites pour chaque groupe, les sumos se sont echauffes en levant les jambes puis se sont battus les uns apres les autres, le gagnant prenant celui qui voulait tenter l'aventure. Et, a part quelques faineants qui ne se bougeaient pas des masses, ils etaient plutot chauds-bouillants pour la castagne ! Et faut dire que ca demenage !!! Et ce ne sont pas forcement les plus gros qui gagnent parce que j'ai vu quelques roquets (de gros roquets quand meme) qui lattaient a l'aise de bien plus gros. Il suffit juste de l'esquiver quand cette enorme locomotive ou shinkansen  te saute dessus et le tour est joue !!! Et attention mesdames, ces sportifs sont ici adules comme des dieux et ils se pourraient bien que ces messieurs ne tournent meme pas la tete en voyant les plus belle d'entre vous passer !!! C'est qu'ils sont difficiles ces bougres, y a de quoi, ils se tapent qui ils veulent ici...

Et pour feter ce debut d'exhibition sumotori je suis alle a 100 km de Tokyo pour admirer le Mont Fuji ou Fujiyama en japonais. Je pensais meme monter dessus et ai achete de belles chaussures toutes neuves et une polaire pour pas avoir froid mais quand j'ai vu la bete, j'ai compris que cela n'allait pas etre possible. La saison n'est pas ouverte et pour cause, un joli manteau neigeux le recouvre encore sur une large partie !

Alors tant pis pour les 3776m de grimpette (de toute facon avec tout ce que je me suis enfile comme sushis et sashimis depuis que je suis la j'aurai peut etre eu un peu de mal...). L'endroit etait de toute facon magnifique, dans la region des lacs avec une superbe vue sur le toit du Japon ! Et pour couronner le tout, un joli ryokan ou la proprio ne parlait pas un mot d'anglais mais qui etait gentille comme tout et m'a offert le the sur sa terrasse devant le Fujiyama.


















Et pour le jeu de savoir ce que j'ai mange le premier jour, si Julien avait ete la il aurait dit : "Top, je suis un element du corps compose de 3 tuniques associant de l'interieur vers l'exterieur une intima, une couche musculeuse puis une adventice. Je relie le corps a partir du ventricule gauche au reste du corps a qui je fournis les besoins en oxygene apres avoir realiser une crosse dans la cavite thoracique. Je suis, je suis, ... L'AORTE !!!
Ben oui, ce que j'ai pris pour des rondelles de calamar etait en fait des rondelles d'aorte de vache et je comprends pourquoi maintenant c'est si difficile de se faire une dissection aortique : c'est quand meme sacrement solide ces machins la !!! Mais si j'avais plus mal choisis, j'aurai pu avoir du rectum de porc alors a choisir...

NANA ET A LA PROCHAINE !!!

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 11:23

Bon, cette page est une des denieres, sinon la derniere sur ce (court) sejour au Japon. Me voici remonte au nord, a Tokyo pour profiter des quelques jours de vacances qu'il me reste. Et je crois qu'il y a un paquet de trucs a faire et a voir dans le coin : dans la capitale et dans les environs egalement. Je vais essayer de masteuriser mon temps pour en voir le maximum. Mais deja premiere embuche : trouver le Ninja Hostel que j'ai reserve et qui n'est pas dans le guide... Apres quelques minutes de marche avec ma maison sur le dos j'y suis enfin ! Il n'y a pas de ninja mais je suis tellement creve que j'y reste quand meme. C'est un genre d'auberge de jeunesse qui se la joue Capsule-hotel ou les plumards sont en fait des caisses en bois qui ferment donc c'est plutot pas mal, de jour, parce que la nuit ca fait de superbes caisses de resonnance !!!

Allez, il n'y a pas que ca a faire parce que Tokyo est une grande ville et il y a tout plein de quartiers divers et varies a visiter. Je commence par les visites d'Ueno puis Asakusa qui sont connus pour leurs superbes jardins et leurs superbes temples bardes d'echoppes de commercants et de vendeurs de bric a brac. C'est assez sympa en effet mais apres avoir visite des villes comme Kyoto, ca laisse un peu de marbre...

Le quartier de chateau de Tokyo est reellement joli meme si le chateau a ete completement detruit lors des bombardements et qu'il ne subsiste que les douves autour desquelles ils ont reconstruit de beaux batiments qui ne sont pas visitables pqrce que je crois qu'ils abritent le gouvernement et peut etre bien meme la famille imperiale. Dommage que Julien ne soit pas venu avec moi, certains auront pu le remarquer que sa connaissance generale fait un peu defaut a mes commentaires sur le Japon ! Quoi qu'il en soit le secteur reste original pour ces douves creusees au milieu des rangees de buildings et le parc du chateau qui realise un ecrin de verdure dans ce quartier des affaires de Tokyo.



























Ikahabara
abrite le CHU principal de Tokyo et, personnellement, je trouve que le CHU de Rennes n'a rien a lui envie !!! Ce n'est pas parce que la boite est belle que ce qu'il y a a l'interieur l'est !!! Ca c'est dit !!! Le quartier est surtout connu pour etre le secteur des bonnes affaire et trouver tout ce que l'on cherche (un peu comme chez Castorama ou a la Foire-Fouille quoi). Il y a donc la rue des magasins de musique ou le musicien peut esperer trouver ce qu'il veut ("je voudrai une guitare electrique mais juste le manche avec les cordes et pas de caisse derriere, c'est possible?" ; "oui, oui c'est possible !!!"). Vient ensuite la rue des magasins de sport ou, idem, on toruve tout ce que l'on veut, ou presque, parce que je vais avoir du mal a trouver des pompes tailles 43 et de quoi partir en rando parce que les Japonais considerent que la rando n'est pas un sport alors... (ils trouvent peut etre que le ping-pong est un sport parce qu'on trouve des raquettes partout). Vient ensuite la rue la plus interessante, Electric City, nommee ainsi puisqu'on y trouve tout ce qui concerne l'electronique : ordis de toutes tailles, appareils photo, camescopes, electromenager et tout le bordel et a des prix plutot sympathiques !!! Ils sont forts ces Japonais !!! Et entre toutes ces echoppes d'electronique se trouvent des boutiques de manga qui vendent des petites figurines de vos dessins animes preferes comme Dragon Ball et d'autres, des coffrets de DVD, les tenues de vos acteurs animes adores et quelques tenues de soubrettes. Bref, un quartier qui change vraiment des visites de temples, de chateaux et tout le toutim !!!














Ikebukuro est le quartier de la nuit, super chaud a ce qu'il parait ! Bon, j'ai pas trouve ou alors je me suis plante de quartier parce que j'y suis alle pour voir et j'ai super bien mange avant de rentrer me coucher ! Pas un bar, ou alors je ne les ai pas vu. Decevant le quartier chaud japonais ! 

Ginza contraste entre les boutiques a la mode et son marche au poisson de Tsukijishijo qui est le plus grand du monde ! Faut voir aussi la quantite de poiscaille que bouffe un Japonais ! C'est hallucinant !!! Et d'ailleurs, en y pensant, je crois queje n'ai pas bouffe de viande une seule fois depuis que je suis la !!! Un marche immense donc ou on trouve de tout en poisson : bien sur les thons rouges et tout ce qu'il faut pour sushi et sashimi, saumons, poissons tropicaux, poissons des eaux froides, calmars, seiches, murenes, congres et meme des fugus, ces poissons qui demandent a etre prepares par une main de maitre sinon c'est un trajet direct au paradis ou en enfer... Des fruits de mer de toutes formes et de toutes tailles, certains enormes qui doivent etre assez durs a macher je pense, en tout cas de beaux steacks de la mer !!! Des algues en pagaille et tout ca dans une folle ambiance et des chariots electriques qui roulent a fond entre les alles qux grands risques du reporter que je suis. Et pendant que j'y etais, pourquoi ne pas y gouter ? Alors je me suis pris un bon ptit dej a 7h du mat de poissons et fruits de mer avec une soupe et un bol de the vert !!! Classe et super bon !!!

Le quartier de Shibuya est le quartier des businessmen and women, c'est l'image typique de Tokyo et des "costard-cravatte" qui attendent bien sagement que le petit bonhomme passe au vert pour traverser. Mais il y a aussi l'envers du decor dans le parc du quartier avec les jeunes desoeuvres et bons a rien qui se sapent comme des merdes tendance gothique ou comme des heros de BD.



























Shiodome
est encore un quartier interessant par sa diversite architecturale et par le fait qu'il melange des temples anciens avec des edifices tendance Hi-tech comme la Tour de Tokyo, une pale imitation art-deco de la Tour Eiffel qui mesure 333m de haut et pese 4000 tonnes (en comparaison la Tour parisienne fait 320m et pese 7000 tonnes, je viens d'avoir un coup de fil de Julien pour ces precisions !).

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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 05:26


Apres ce sejour fantastique a Kyoto, je remonte dans le Shinkansen direction Kanazawa, une ville beaucoup plus petite situee sur la cote ouest du Japon et, dit-on, riche d'histoire parce qu'elle n'a pas ete bombardee pendant la guerre alors tout est reste en place.

Au sortir du train, mazette, quel froid ! Un petit vent glacial et sec me penetre alors que j'arrive juste en tee-shirt. Quel changement !!! Et pour cause, Kanazawa est au pied des Alpes japonaises qui sont encore toutes enneigees ! C'est super joli, d'autant qu'il fait beau, mais ca caille grave !!! J'avions pas prevu ca moa. Tant pis, je vais enfiler les 2 pulls que j'ai amene et ca fera l'affaire.

Sinon c'est vrai que la ville est sympa, beaucoup plus a taille humaine que celles vues jusqu'a present. Comme d'hab il y a un joli chateau tout en bois qui a brule a peu pret autant de fois que la foudre est tombee dessus. Il y a aussi de jolis jardins japonais avec de l'eau partout et surtout de magnifiques cerisiers en fleur ! Et oui, comme ici il fait beaucoup plus frais, la floraison a eu lieu plus tard alors c'est cool !!!



























Par contre dans le lonely ils disent qu'il faut 2 bonnes journees pour visiter la ville mais en une journee ca le fait a l'aise... J'en profite donc pour me reposer un peu et profiter du Onsen sis au 14e etage de l'hotel ou je creche. Apres la douche de decrassage, on se retrouve a poil sur le toit, on plonge dans differents bains froids et on essaye de tenir le plus longtemps possible pour admirer en meme temps les cimes recouvertes de neige et quand le bigorneau est rentre dans sa coquille (ou quand on atteint la taille japonaise), vite, on rentre plonger dans le bain chaud, tres chaud, qui donne un surcroit de travail au muscle cardiaque. Et pour terminer, un petiti sejour dans le sauna pour se relaxer. Ah, qu'elle est douce la vie...

Et pour conclure cette page, une petite anecdote : je suis rentre dans un resto qui faisait vraiment typique de dehors et qui disait amateurs de bons vins, entrez ! Et voila t'y pas que je me retrouve dans un resto plutot classieux ou le patron, en costard-noeud pap' commence a me faire la conversation (en japonais entrecoupe de 3 mots d'anglais) et je comprends 2-3 bricoles du genre qu'il est alle plusieurs fois en France dans les vignobles et me montre ses photos. Il m'offre ensuite un pose-baguettes en argent (oui ca existe un pose-baguettes) qu'il sort de la vitrine du resto, il me debouche une bouteille de Sancerre pour accompagner le poisson que j'ai commande par hasard sur le menu en japonais. Et on a le choix entre les baguettes ou des couverts en argent pour manger. En dessert je commande un "gateau au chocolat" succulent pendant que le patron demande a ses serveurs de me preparer une degustation de rouges francais. Une fois terminee la degustation, le gentil patron m'offre du fromage et me demande quel vin j'ai preferer pour m'em remplir un vase (je choisis le Haut Cotes de Beaunes 2002) ; pas tres logique le fromage apres le gateau au chocolat mais on ne lui en voudra pas, il est japonais et ca vient du coeur, et en plus, son fromage etait tout simplement une tuerie !!! Et pour finir, cadeau de la maison, encore, un verre de sake ! Je rentre me coucher apres ca, bourre...

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